Groupe de parole : se réaliser et/ou travailler

Nous proposons un groupe de parole thématique autour d’une boisson chaude, sur la double injonction à se réaliser et à travailler. Parmi les sujets que nous pourrons aborder :

  • Concilier ses aspirations et son besoin d’argent pour vivre ;
  • Le travail oui, mais dans quelles limites, et que fait-on d’autre ?
  • Le temps de travail, le temps hors du travail ;
  • Les obstacles à nos aspirations : conditions financières, besoins de temps, formation, charge familiale…

C’est un espace d’échange gratuit, sans inscription, qui aura lieu le mercredi 08 mai de 14 h à 16 h à l’Accorderie, au 62 rue Général Ferrié, à Grenoble. L’immeuble est situé en face de l’épicerie solidaire Episol.

Compte rendu de l’atelier :

Nous étions neuf personnes, nous avons fait un tour de table des prénoms. Nous avons présenté l’accorderie et le collectif des chômeureuses de l’Accorderie. Ensuite nous avons présenté la thématique du jour : travailler ou se réaliser.

Nous avons fait un tour de table pour nous présenter vis-à-vis du thème du jour. Pourquoi sommes-nous venu.e.s, dans quelle mesure sommes-nous concerné.e.s ?

La présentation rapide a été faite du collectif critique de la valeur dissociation.

Ont été abordé :

  • La culpabilité de ne pas travailler ;
  • Le cas de la famille non soutenante ;
  • La question de l’argent versus liberté. Le besoin d’argent nous enferme, mais il est impossible de fonctionner totalement sans ;
  • Apprendre l’autonomie face à son temps libre et sa liberté hors du travail ;
  • La définition du mot travail : travail contre rémunération, travail salarié, activité, métier. Le métier, c’est les compétences. L’activité, c’est faire sans rémunération, avec une autre motivation. Le travail peut avoir de multiple définitions ;
  • Pour les dispositifs d’aide, il y a du bon et du mauvais. La différence entre France Travail, et le retour à marche forcée à la productivité et le fait de trouver un logement décent, par exemple ;
  • La question de la perte de sens, l’accent mis sur les activités de service, parfois en perte de sens pour certaines d’entre elles ;
  • Travailler pour vivre ou vivre pour travailler ? (métier passion) ;
  • Le fait de passer tellement de temps au travail, et de n’avoir rien le temps de construire d’autre ;
  • Même le travail à temps partiel, qui dégage du temps, peut détruire. Certaines conditions de travail sont toxiques à faibles doses ;
  • Le droit de ne rien faire, qui est très mal vu dans la société. L’approche historique et la crainte très ancienne de voir les pauvres désœuvrés ;
  • Notre peur de l’échec, l’injonction à la réussite, la volonté de tout bien faire ;
  • Qu’est-ce qui offre la reconnaissance : le travail ou l’argent ? Le rentier ou le riche héritier est un bon exemple. Pour les couches pauvres de la population, seule le travail permet la reconnaissance ;

Nous avons fait un tour de table autour de la question : qu’est-ce que se réaliser ?

  • Se sentir à sa place, en sécurité, compétente dans ce que l’on fait, être bien entourée ;
  • Exercer sa profession à mi-temps, être entourée, apprendre ;
  • L’émancipation. Le lien à l’autre en liberté, sortir de l’aliénation ;
  • Faire partie de quelque chose de plus grand. Un collectif en accord avec mes valeurs ;
  • Ne pas sacrifier des aspirations essentielles en permanence, nos besoins fondamentaux ;
  • Ne pas se réaliser pour la société, mais pour soi-même. Vivre avec peu d’argent ;
  • Trouver sa place, moins de pression dans un travail que l’on aime. Expérience partagée ;
  • Arrêter d’avoir à justifier ses choix, s’accepter sans avoir besoin de la validation d’autrui.

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